Il était une fois, un soir de printemps dans l’antre de la grenouille (ben si… surement qu’elles ont des maisons les grenouilles… elles ne peuvent pas tout le temps vivre dans l’eau, sinon elles auraient la peau toute fripée…) un kangourou très affamé (comment ça ce n’est pas possible un kangourou dans l’antre d’une grenouille… mais c’est moi qui raconte, hein d’abord…).
La grenouille était occupée à préparer des petits pains pour son petit-déjeuner du lendemain qui chante.
Le kangourou très affamé, sur son fier destrier d’un bond surgit dans la cuisine et demanda à la grenouille : « Dis, y a quoi à becqueter ce soir ? »...
La grenouille très affairée répondit alors : « Qui dort dine Heuuuu, j’en sais rien… tu veux des pâtes ? »…
Le kangourou fronça le sourcil et se gratta le menton (ça veut dire qu’il reuufleuuchit), puis déclara : « Oui, ça fait depuis que l’autre meuf elle dort au fond de son bois des lustres qu’on n’a pas mangé des spaghetti à la Carbonara »…
La grenouille, les pattes occupées à pétrir la pâte, considéra en silence cette idée de pâtes, puis conclut : « Oui mais non, parce qu’on n’a ni bacon, ni spaghetti, ni parmesan, et j’ai envie de légumes… je vais faire des tortillons à la Lulunara »…
Le kangourou proposa : « Tu veux que j’t’aide ? »…
La grenouille saisit cette occasion : « Tu pourrais éplucher les légumes ? »…
Le kangourou fit la moue et se souvint : « En fait non j’peux pas, j’ai un truc urgent à finir pour le boulot, il faut que je tire la chevillette et la bobinette cherra »… et d’un bond il s’en alla regarder la télévision dans le salon.
La grenouille soupira : « Si au moins j’avais sept nains pour me filer un coup de main… ». Elle mit sa pâte à lever, se rinça les pattes et commença à préparer le plat de pâtes.
Pour un kangourou très affamé et sa grenouille très affairée mais moyennement affamée :
- 7 petites courgettes (elles ne vivent pas dans l’eau mais elles commençaient à avoir la peau fripée, elles aussi…), épluchées et coupées en petits dés,
- une dizaine de maisons de schtroumphs (c’est des étrangers les schtroumphs, ils ont la peau bleue, y a qu’à les expulser et leur manger leurs maisons) champignons, coupés en tranches fines,
- 150 à 200 g de bœuf haché (je ne pèse pas),
- 120 ml de crème liquide (la crème de la laitière, celle qui avait les jambes comme des poteaux laids),
- 5 g de fromage râpé (parce que c’est tout ce qu’il restait dans le frigo et il ne faut pas se leurrer, ce n’est ni la faute de Maitre Corbeau ni la faute de Maitre Renard… c’est juste que non seulement CherEtTendre remet les pots de crème de marrons vides au frigo, mais il met aussi les fonds de fromage après s’être fait un sandwich…),
- un certain nombre de grammes de tortillons.
Le bœuf étant haché, la grenouille ne fut pas tentée de se faire plus grosse que le bœuf, et ne creva pas (ouf ! sinon il n’y aurait pas de recette). En revanche, elle plaça dans une poêle les courgettes, les champignons et la viande, et les mit à cuire à feu doux.
Quand le tout fut cuit, la grenouille baissa le feu et mit les tortillons à cuire (dans une casserole d’eau, hein… pas direct dans la poêle… je ne vais pas vous apprendre à faire cuire des nouilles… ah et puis virez la souris verte, elle doit être cuite maintenant).
Enfin la grenouille rajouta la crème et le fromage au mélange légumes-viande. Elle égoutta les tortillons, et versa par dessus sa sauce Lulunara. La grenouille touilla bien et servit en un vase à long col et d'étroite embouchure sur de jolies assiettes.
Le kangourou très affamé et la grenouille très affairée mais moyennement affamée trouvèrent le plat délicieux, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, mais améliorable. Si la grenouille n’avait pas été si affairée (le premier qui dit paresseuse…), elle aurait pu rajouter un oignon. Et si la fin du monde ne s’était pas produite dans son réfrigérateur (mais où sont donc Bruce Willis, Tom Cruise et Mel Gibson, quand on a besoin d’eux ?... mwoui bof ils se font un peu vieux… mais je ne suis pas trop regardante, je prends Matt Damon, Will Smith ou Matthieu Kassovitz aussi), elle aurait pu mettre un peu plus de fromage…
Morale de l’histoire : rien ne sert de courir, il faut faire cuire les tortillons à point.
Et ne rouspétez pas qu’il n’y a pas de photos… J’ai demandé des conseils à un pro et en gros, Grand Chef déconseille les photos de tortillons à la Lulunara pas photogéniques à la lumière du soir, après un verre de vin blanc (sa femme a dit que c’était brule graisse… je ne sais pas pour la graisse, mais alors les neurones en pâtirent… ou pâtissèrent… mais où diable est mon Bescherel ?)… ;-)